On a pris un peu (beaucoup) de retard pour vous parler de Bacalar, notre dernière destination du Mexique. Plus de 2 mois après y avoir passé 2 jours on meurt quand même d’envie de vous montrer cet endroit magique.
Dormir à Bacalar, chose difficile
Bacalar est un de ces endroits où une image dit plus que mille mots. Bon, on va quand même vous dire quelques phrases sur ce que nous avons vécu ici (et où !)
En tant que destination touristique qui a la côte (mais pas trop), se loger à Bacalar et autour du lagon bleu creuse un peu le budget. Nous nous y prenons en plus un peu tard, comme d’habitude, les hostels et auberges hyper sympas en bord de lac ne sont plus disponibles et nous n’avons pas envie de dortoirs.
On déniche quand même un hostel atypique et très sympa : le Kulu Tubohostel. Par le nom nous pouvons imaginer le concept : dormir dans un « tube » en béton. Original, on n’a jamais fait, on tente.

Originalité et concessions au Tubohotel
Avouons-le, le concept est intéressant, c’est inédit et l’architecture simplissime nous plait pas mal. Le site du hostel est amménagé avec goût et la piscine qui trône au milieu invite à faire un plouf. Les proprios sont super sympas, l’accueil est chaleureux, le soir, quand les guirlandes lumineuses donnent l’ambiance c’est vraiment chouette.
Malgré tous ces points positifs, nous sommes contents de rester seulement pour deux nuits, il y a quand même quelques bémols : les tubes sont minuscules, sans endroit pour mettre nos deux sacs à dos. On passe notre temps à grimper l’un par dessus l’autre. Les portes sont un peu ouverte, seulement des rideaux pour se couper de ce qui se passe à l’extérieur et pas trop d’intimité. C’est en fait plutôt du camping amélioré, du glamping sans tente, douche spartiate et lavabo commun inclus. 😉
Mais le plus gros bémol, c’est sa distance de… quasi tout. Du lagon, du petit centre de Bacalar, de la prochaine tienda. Il y a vraiment rien à côté, il faut marcher 20 à 30 minutes.



Après-midi dans la cenote « Azul »
On est pas venu pour dormir après tout, en vélo on part tout de suite à la découverte d’une cenote ouverte, la cenote « Azul ». Le voyage le long de la route est peu plaisant, la cenote en soit très différente de celles que nous avions vues durant notre trip.
Le bain fait du bien après les 30 minutes sur les vélos sans vitesse mais je ne suis pas hyper sereine à l’idée de me baigner dans un trou noir avec 90 mètres de fond sous moi, ce qui écourte un peu notre visite.
La vue d’en haut est plus impressionnante et on se rend finalement compte des variétés de cenotes que le Mexique possèdent. Effectivement, toutes les cenotes ne sont pas bleues transparentes et à moitié dans des caves.



On découvre les premières formes de vie sur terre à Bacalar
Le lendemain matin, les choses « sérieuses » commencent. On avait très envie de louer un kayak pour découvrir le lagon depuis l’eau et le proprio de l’hôtel nous a indiqué l’endroit Cocalitos qui permettrait de louer des kayaks. On se lève relativement tôt, pour attaquer les 45 minutes à pieds jusqu’à la « plage » de Cocalitos avant la grosse chaleur.
Sur place on est parmis les premiers et on découvre d’abord les fameux stromatolithes. Ce sont des structures calcaires aux formes lunaires, juste sous la surface de l’eau et proche des bords du lagon. Ces rochers sont parfois appelés rochers vivants car les structures minérales hébergent des bactéries qui sont les formes de vie les plus anciennes connues sur terre.
On est impressionnés face à tant d’histoire et en même temps énervés par l’indifférence de toutes ces personnes qui les touchent, marchent dessus et s’assoient même dessus malgré les demandes répétées de ne pas les toucher pour conserver leur équilibre naturel.



Into the blues
Vite, on part s’échapper des gens qui sont de plus en plus nombreux à s’installer sur la pelouse. On saute dans un kayak vert fluo et on prend le large du lac d’eau douce. On avance bien et on est littéralement seuls dans ce coin du lagon. Autour de nous, rien d’autre que les milles facettes de bleu.
Nos yeux ont du mal à reconnaître toutes ces nuances : du transparent à l’azuré, l’aigue-marine et au celeste, des teintes plus vertes de turquoise, de givré, et de vert Tiffany. Jamais nous n’avions vu des bleus aussi splendides et merveilleux. En fonction du soleil, des nuages, du fond du lac tout peut changer en quelques instants.
On chante de joie, on arrête pas de dire « c’est ouf, vite, on va par là ou c’est plus turquoise », « attend, non vite, par ici où il n’y a pas de nuage ». Doucement, on avance le long de mangroves, on se laisse porter par le forme d’une île au beau milieu du lac.




Bacalar, le nouveau Tulum ?
En pagayant comme ça, nous oublions tout autour, jusqu’à nous retrouver en plein milieu de petites îles protégées d’oiseaux. Ca va, on n’est pas motorisé, on ne dérange pas un seul oiseau, mais on part vite.
Sur un petit bout de plage de sable, nous nous arrêtons le temps d’une baignade. Nous sommes toujours seuls, c’est le paradis. Et dire qu’on a failli ne pas venir !
Comme on était déçu du tourisme de masse et tous ces impacts à Tulum, on avait de sérieux doutes si à Bacalar on devait s’attendre aux mêmes changements. On s’est inquiet pour rien, Bacalar est heureusement (encore ?) très loin des constructions imposantes et ses effets dévastateurs. Le lac est propre et encore intouché à de nombreux endroits.




Au global, une journée pleine de folies
La journée continue en douceur, sur la pelouse de Cocalitos. On prend des forces pour notre marche vers le centre de Bacalar où on décide de faire un autre plouf depuis la station balnéaire publique qui est gratuite.
On a envie de prolonger notre moment au lagon, avant de repartir le lendemain. Au restaurant La Playita on s’offre le dîner avec vue sur le lagon, le soleil qui se couche et un ceviche et une pizza à tomber.
Bacalar fait partie de ces endroits où on aimerait retourner un jour, prendre notre temps et découvrir plus d’endroits magiques comme le café El Manatí, avec sa cour reposante et son atelier-boutique d’artistes locaux.




